À propos des données du flux radio du soleil
La base de données comporte deux composantes : les mesures du flux à 10,7 cm et les relevés quotidiens des résultats de l'appareil de surveillance du flux. Chaque mesure du flux solaire à 10,7 cm est exprimée en trois valeurs : valeurs observées, valeurs corrigées et valeurs série D de l'URSI.
La valeur observée est celle mesurée par le radiotélescope solaire. Elle est modulée par deux quantités : le niveau de l'activité solaire et le changement de la distance entre la Terre et le Soleil. Puisqu'il s'agit de la mesure des émissions produites par l'activité solaire qui affectent la Terre, celle qu'on utilise pour étudier les phénomènes terrestres.
Pour étudier le Soleil, il n'est pas recommandé d'utiliser la modulation annuelle du flux solaire à 10,7 cm engendrée par le changement de distance entre la Terre et le Soleil. Cependant, un des sous-produits des calculs des éphémérides nécessaires pour que les appareils de surveillance du flux solaire puissent capter et assurer le suivi efficace du Soleil est la distance entre le Soleil et la Terre. Nous produisons par conséquent une autre quantité corrigée pour prendre en compte les variations de la distance entre la Terre et le Soleil et qui est donnée pour la distance moyenne. Il s'agit de la valeur corrigée.
Les mesures absolues de la densité du flux solaire sont très difficiles à obtenir et au tout début de la radioastronomie solaire, des efforts considérables étaient consacrés dans le monde entier pour effectuer des mesures absolues de la densité du flux solaire en utilisant plusieurs fréquences différentes. On a essayé d'ajuster ces diverses mesures à un spectre. On a attribué à chaque ensemble de mesures un facteur d'échelle qui les positionneraient sur le spectre ajusté. Le facteur d'échelle a été évalué à 0,9 pour le flux solaire à 10,7 cm. Ces mesures devraient être reprises pour prendre en compte les travaux récents. Nous présentons également dans la base de données le flux de la Série D qui correspond à la valeur corrigée multipliée par 0,9.
Trois flux sont déterminés chaque jour. Entre mars et octobre, les mesures sont effectuées à 1700, 2000 (midi local) et 2300 TU. Cependant, il est impossible de conserver ces heures durant le restant de l'année puisqu'on regroupe l'emplacement dans une vallée avec une latitude relativement élevée. Par conséquent, de novembre à février, la détermination du flux est effectuée à 1800, 2000 et 2200 TU, de sorte que le Soleil est suffisamment haut au-dessus de l'horizon pour permettre l'exécution de bonnes mesures.
Le relevé de chaque mesure du flux solaire à 10,7 cm se présente comme suit. Les quantités sont séparées par des virgules. Le flux solaire à 10,7 cm est donné en unités de flux solaire (une ufs = 10-22W m-2 Hz-1).
- Mesure en jour julien (voir Note 1)
- Nombre de rotation de Carrington (voir Note 2)
- Année
- Mois
- Jour
- Flux observé
- Flux corrigé
- Flux série D
Note 1 : Le jour julien correspond au nombre de jours écoulés depuis le 1er janvier 4713 avant J.C. à midi. Cette méthode simple de compter les jours est pratique pour effectuer des observations astronomiques à long terme, telles que l'étude des étoiles d'éclats variables, puisqu'elle ne nécessite pas un décodage des dates et (pour les astronomes européens) qu'elle évite d'avoir à effectuer une transition de dates au milieu d'une nuit d'observation.
Note 2 : Le nombre de rotation de Carrington correspond au nombre de rotations effectuées par le Soleil depuis le 9 novembre 1853. Puisque l'activité du soleil est souvent exprimée en longitude et que la durée de rotation à peu près de 27 jours est de presque un mois, la moyenne mensuelle peut générer des battements dans l'amplitude des moyennes, ce qui peut donner de fausses indications sur l'apparence et la dégradation des structures actives. Il est, par conséquent, souvent préférable de prendre la moyenne d'une rotation solaire que la moyenne mensuelle.